Les tensions ne cessent de s’ententifier au Kenya, la police accusée de tirer à balles réelles
Mardi 2 juillet 2024, les manifestations ont pris un degré plus élevé dans la capitale du Kenya, Naïrobi, et ailleurs contre un projet de loi sur les finances, qui selon la population augmenterait le coût de la vie. L’annonce cette loi a d’abord suscité plusieurs réactions dans les médias de la place avant que la population réagisse avec des actions sur les artères de la capitale jusqu’à touché le parlement, la dernière semaine. Voyant cela, le président Ruto avait renoncé à l’affaire.
Le mardi, la prosternation s’est poursuivie et à l’occasion même la police a tiré des gaz lacrymogènes sur les manifestants à Nairobi, tandis que de nombreux commerces sont restés fermés par crainte de pillages.
La route principale qui va vers la deuxième plus grande ville du pays, Mombasa a été bloquée alors que les manifestants allumaient des feux de joie. Bien que certains craignent que le président William Ruto ne change d’avis et ne signe ce projet de loi avant la date limite de la semaine prochaine, certains manifestants appellent Ruto à démissionner, il est accusé de mauvaise gestion. Comme en déclare Rogers Oloo, protestataire et habitant Nairobi, qui lui aussi est frustré par la gestion du gouvernement kényan.
« Si c’est ce que le gouvernement fait pour nous, le président kényan William Ruto devrait partir. Il est censé écouter les citoyens ordinaires », a t-il déclaré.
Lors d’une récente manifestation, il a été touché à la tête par une balle en caoutchouc. Il a exprimé son mécontentement face à la gestion des manifestations par la police.
« Ce n’est pas juste, ils devraient simplement utiliser des gaz lacrymogènes s’ils doivent, mais maintenant ils utilisent des balles, veulent-ils nous tuer ? » a-t-il ajouté.
Les deux semaines de manifestations ont fait 39 morts, selon la Commission nationale des droits humains du Kenya. William Ruto a déclaré dimanche que ce nombre était de 19.
Le président a proposé de dialoguer avec les jeunes kényans et a promis des réductions budgétaires pour les déplacements et l’hospitalité de son bureau, en réponse à certaines demandes des manifestants.
Alors que le chômage reste élevé et que les prix augmentent, l’opulence de la vie du président et d’autres hauts responsables suscite l’indignation.
Les membres du mouvement de protestation jeune mais sans leader ont déclaré qu’ils ne faisaient pas confiance au président pour mettre en œuvre ses nouveaux plans d’austérité.
Le principal parti d’opposition du Kenya a appelé mardi le gouvernement de Ruto à assumer la responsabilité des décès survenus la semaine dernière.
Mulebourg